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Le beau a t-il un sens?

La beauté est partout aussi nous est il donné de l’éprouver par notre regard.

Cette attitude de réceptivité est la 1ère approche de la vision surprenante celle qui nous emmène vers le mystère de l’émerveillement.

l’incongruité des choses n’est ce pas une fenêtre ouverte dans le monde poétique?

La poésie apparaît lorsque la contemplation nous a unifié à la chose contemplée. C’est à ce moment précis que l’être a sa part d’éternité. L’art naturellement y trouve sa place en tant que témoignage de ce qui est dans toute son éternité.

” Dans cette optique, notre regard qui perçoit la beauté et notre coeur qui s’émeut de la beauté donnent un sens à ce que l’univers offre comme beauté, et, du même coup, l’univers prend sens et nous prenons sens avec lui.”( Ciel ouvert et coeur battant de François Cheng)

” La beauté est quelque chose de virtuellement là, depuis toujours là, un désir qui jaillit à l’intérieur des êtres, ou de l’Être, telle une fontaine inépuisable qui plus que figure anonyme et isolée, se manifeste comme présence rayonnante et reliante, laquelle incite à l’acquiescement, à l’interaction, à la transfiguration.”(Cinq méditations sur la beauté de François cheng)

Dans cette possibilité de transfiguration le souffle est suspendu, l’attente se fait ardente, le feu intérieur attise notre désir de rentrer dans le souffle créateur. Je vis ardemment cette nécessité créatrice sans limite.

les couleurs et les formes sont à leur paroxysme tout en étant contenues dans leur attente. Cette attente constituant cet espace vide nécessaire avant l’élan du geste.

Ce geste sanctificateur est en même temps la douleur d’une incision comme l’exprime Christian Bobin dans l’éloignement du monde:” La beauté est une guérison de l’esprit par aggravation de son mal – du sel lancé sur une blessure franche.”

De cet accouchement mortifère l’oeuvre au blanc naîtra comme le suggère François Cheng dans le final de ses cinq méditations sur la beauté:” l’artiste, quant à lui, est toujours prêt à endurer douleur et chagrin, privations et perditions , jusqu’à se laisser consumer par le feu de son acte, se laisser aspirer par l’espace de l’oeuvre. Il sait que la beauté, plus qu’une donnée, est le don suprême de la part de ce qui a été offert. Et que pour l’homme plus qu’un acquis, elle sera toujours un défi, un pari. ” C’est de ce point de vue là que le beau prend tout son sens.

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